Après plusieurs allégations, le ministre des Mines centrafricain a décidé de mettre les choses au clair lors d'une conférence de presse concernant la saisie d'une quantité importante de diamants auprès d'un trafiquant.
L'affaire date du 30 juin dernier. A l'aéroport de Bangui, un homme se fait arrêter avec des diamants bruts venant de Bria. Valeur estimée de ces 234 carats : 32,5 millions de francs CFA, l'équivalent de 50 000 euros.
Depuis mai 2013, la Centrafrique est soumise à un embargo sur les diamants. L'an dernier, cinq zones diamantifères, à l'ouest du pays, ont été réintégrées dans le processus de Kimberley, permettant la commercialisation de ces pierres précieuses. Seulement, la zone où ont été ramassés ces diamants est située à l'est du pays, sous le contrôle de la coalition Séléka. Et donc frappée d'interdiction de vente.
Depuis plusieurs semaines, de nombreuses rumeurs couraient dans Bangui sur le volume réel de cette saisie. Certains allant jusqu'à accuser Léopold Mboli-Fatrane, le ministre des Mines, de détournement. Celui-ci a décidé de remettre les points sur les « i » lors d'une conférence de presse.